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Dimanche 11 août 2002
RS 23 : le moteur Renault pour la saison
2003 Le moteur RS 23, dont l'arrivée en compétition est prévue
pour le GP de Melbourne, en mars 2003, sa conception remonte au mois de septembre 2001.
S'il répond à un cahier des charges précis, il ne cessera d'évoluer tout
au long de sa vie.
La genèse du RS 23 s'est dessinée, comme celle des autres moteurs Renault
Sport, autour d'une table à Viry-Châtillon. Nous sommes en septembre 2001 :
le directeur technique, des représentants des études, des essais, de
l'exploitation et des différents corps de métier présents sur le site déterminent
les grands objectifs à atteindre en termes de puissance maximum, de
consommation, d'encombrement et de masse.
Cette définition du moteur est bien sûr réalisée en étroite collaboration
avec Enstone, où les responsables châssis réfléchissent à la voiture de
2003, avec des concepts qui ont nécessairement une incidence sur le moteur.
Tout au long de cette phase d'avant-projet, les contacts entre Viry-Châtillon
et Enstone sont d'ailleurs quasi quotidiens. Un planning d'études et de développement
est mis sur pied, avec à sa tête un chef de projet, Jean-Philippe Mercier
pour le RS 23, qui va travailler avec des personnes de chaque métier,
intervenant également sur le moteur actuel.
L'étude proprement dite du moteur 2003 débute en septembre 2001, avec les
ingénieurs des Etudes, et toujours en étroite collaboration avec Enstone. A
cette date, trois moteurs cohabitent, le RS 21, approchant de sa fin de vie,
le RS 22, arrivé en fin d'études, et le RS 23 naissant. Ce dernier va
profiter, tout au long de son développement, des enseignements des moteurs en
cours d'essai et en piste. D'autre part, cette cohabitation entre plusieurs
moteurs offre la possibilité de valider de nouveaux concepts en situation réelle,
sur des blocs existants.
Dès le lancement des études, Jean-Philippe Mercier prend déjà contact avec
les fournisseurs potentiels, afin de les associer au développement de
nouvelles technologies et planifier les essais et la fabrication du RS 23. Une
fois que ce dernier existe, le rythme s'accélère. Les temps d'études et de
fabrication sont en effet relativement longs par rapport à l'ensemble du
calendrier.
"Nous sommes donc obligés d'engager la fabrication des
moteurs qui vont faire les premiers essais sur piste, voir les premières
courses, alors que les validations des premiers prototypes sont à peine
terminées ou en cours.
Nous programmons donc en temps réel à la fois la fabrication des pièces
chez nos fournisseurs et l'évolution de leurs définitions en fonction des résultats
d'essais. Ce fonctionnement en flux tendu permet de faire évoluer en permanence nos
moteurs. Le RS 23 de Malaisie sera déjà différent de celui d'Australie."

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