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Course du Grand Prix d'Australie
P. |
Pilotes |
Ecuries |
P. |
Temps |
Moyenne |
A. |
1 |
D. Coulthard |
McLaren |
M |
1h34'42"124 |
194,868 |
2 |
2 |
J-P. Montoya |
Williams |
M |
+
0'08"675 |
194,571 |
2 |
3 |
K. Raikkonen |
McLaren |
M |
+
0'09"192 |
194,554 |
2 |
4 |
M. Schumacher |
Ferrari |
B |
+
0'09"482 |
194,544 |
3 |
5 |
J. Trulli |
Renault |
M |
+
0'38"801 |
193,547 |
2 |
6 |
H-H. Frentzen |
Sauber |
B |
+
0'43"928 |
193,373 |
2 |
7 |
F. Alonso |
Renault |
M |
+
0'45"074 |
193,335 |
2 |
8 |
R. Schumacher |
Williams |
M |
+
0'45"745 |
193,312 |
2 |
9 |
J. Villeneuve |
BAR |
B |
+
1'05"536 |
192,646 |
3 |
10 |
J. Button |
BAR |
B |
+
1'05"974 |
192,632 |
3 |
11 |
J. Verstappen |
Minardi |
B |
+ 1 lap |
|
1 |
12 |
G. Fisichella |
Jordan |
B |
6 laps |
|
3 |
13 |
A. Pizzonia |
Jaguar |
M |
6
laps |
|
2 |
14 |
O. Panis |
Toyota |
M |
27 laps |
|
2 |
15 |
N. Heidfeld |
Sauber |
B |
38
laps |
|
1 |
16 |
J. Wilson |
Minardi |
B |
42 laps |
|
2 |
17 |
M. Webber |
Jaguar |
M |
43 laps |
|
0 |
18 |
C. Da Matta |
Toyota |
M |
51 laps |
|
0 |
19 |
R. Firman |
Jordan |
B |
52 laps |
|
0 |
20 |
R. Barrichello |
Ferrari |
B |
53
laps |
|
0 |
Le résumé de la
course
Il a plu cette nuit sur Melbourne et au moment de prendre le départ la
piste est encore humide ce qui ajoutera encore au suspens car certains
pilotes partent en pneus pluie (les Ferrari, les BAR) et d'autres en
pneus secs (Montoya et Panis notamment). Lorsque les feus passent au
vert, ce sont les deux Ferrari qui s'élancent en tête devant Montoya,
Frentzen, Heidfeld, Panis, Villeneuve, Button et Ralf Schumacher.
Bien vite, les pilotes en pneus pluie prennent l'avantage: les Ferrari
se détachent très sensiblement, 12 secondes d'avance au 3ème tour sur
Montoya et sur le reste de la meute. Mais les premiers signes d'une
plus grande efficacité des pneus pour piste sèche se font sentir.
Coulthard va changer ses enveloppes au second tour, Villeneuve l'imite
deux boucles plus tard et Frentzen lors du tour suivant, juste après
que Barrichello ait perdu le contrôle de sa Monoplace, l'écrasant
contre un mur. Quelques minutes plus tard, c'est au tour de Ralph
Firman d'aller embrasser l'enceinte du circuit avec sa Jordan. C'est
l'abandon là aussi. Mais c'est lorsque Da Matta envoie sa Toyota dans
la pelouse que la direction de course décide de sortir la voiture de
sécurité.
Au 7ème tour, Michael Schumacher s'arrête aux stands. Ses mécaniciens ont un
problème avec la roue arrière gauche et l'arrêt se prolonge un peu
plus de 14 secondes.
Le classement à ce moment-là est le suivant: Montoya, Alonso, Trulli,
R. Schumacher, Webber, Panis, Raikkonen, M. Schumacher, Fisichella,
Pizzonia, Coulthard, Wilson, Villeneuve, Button, Frentzen, Verstappen
et Heidfeld.
Durant ces quelques tours passés derrière la voiture de sécurité,
beaucoup de pilotes profitent pour changer de pneus ou aller remplir
leur réservoir. La voiture de sécurité s'efface à la fin du 11ème tour
avec Montoya qui a la voie libre devant lui alors que son principal
adversaire se retrouve très vite 5ème mais du beau monde devant lui:
Raikkonen (4è), R. Schumacher (3è) et Trulli (2è).
Au 15ème passage, Montoya a 6 secondes d'avance sur Trulli qui est
deuxième et près de 8 secondes sur le dernier du peloton de chasse,
Michael Schumacher qui est 5ème. Mark Webber qui était à une belle
6ème place, tape légèrement mais doit abandonner sa Jaguar blessée sur
le bord de la piste: la voiture de sécurité revient en piste et
Montoya,Trulli et Ralf Schumacher ont le réflexe de rentrer
immédiatement aux stands pour ravitailler. A ce petit jeu, c'est Ralf
Schumacher qui est le grand perdant en restant bloqué durant 18
secondes, une roue arrière étant récalcitrante. Il reprend la piste
comme un fou furieux et s'envoie en tête-à-queue ayant abusé de sa
trop grande confiance en ses pneus bien trop froid.
La voiture de sécurité libère la meute au 20ème tour et le classement
est le suivant : Raikkonen, M. Schumacher, Coulthard, Villeneuve,
Button, Panis, Montoya, Frentzen, Fisichella, Trulli, Verstappen,
Pizzonia, Heidfeld, Alonso, R. Schumacher et Wilson qui est à deux
tours déjà.
Montoya double immédiatement Panis qui ne fait pas d'histoire et se
place sans tarder dans le sillage de la BAR de Button. Pendant ce
temps, Heidfeld sort de la piste et oblige Ralf Schumacher à faire un
détour par la terre. Ce n'était pas le jour de Ralf, ni celui de
Heidfeld qui doit abandonner. En tête, Michael Schumacher est à
l'abordage d'un Raikkonen qui est par moment assez brouillon dans son
pilotage. La pression est énorme sur le Finlandais
L'équipe BAR-Honda se distingue particulièrement en faisant rentrer
ses deux pilotes en même temps au 25ème tour. Villeneuve étant le
premier arrivé, il est le premier servi et Button doit attendre son
tour. Un grand moment d'humour que BAR nous offre, malheureusement
pour eux, assez régulièrement.
Le top 8 au 28ème passage: Raikkonen, M. Schumacher (+0,3), Coulthard
(+3,5), Montoya (+13,4), Panis (+14,6), Frentzen (+19,8), Fisichella
(+20,4), Trulli (+27).
Michael Schumacher rentre pour ravitailler alors que Panis purge une
pénalité peu après, le Français ayant dépassé la ligne blanche à la
sortie des stands un peu plus tôt en course. Michael Schumacher
reprend la course en 6ème position mais bien vite il remonte à la 5ème
place lorsque Coulthard rentre au 32ème tour pour ravitailler.
Raikkonen l'imite au tour suivant et c'est Montoya qui reprend la tête
de la course. Panis abandonne sa Toyota sur le circuit.
Le top 8 au 34ème passage: Montoya, Raikkonen (+5,6), Frentzen
(+10,4), M. Schumacher (+13,1), Coulthard (+18,4), Alonso (+33,4), R.
Schumacher (+36), Villeneuve (+42). Deux tours plus tard, Frentzen
rentre pour ravitailler et Michael Schumacher s'installe à la 3ème
position et très vite dans le sillage de Raikkonen. Le champion du
monde ne tarde pas à attaquer le Finlandais au bout de la ligne droite
des stands mais ce dernier garde la trajectoire intérieure et oblige
Schumacher à emprunter très largement les bas-côtés à la sortie du
virage. Raikkonen sort grand vainqueur de ce duel très viril mais il
apprend peu après qu'il doit purger une pénalité pour vitesse
excessive dans les stands lors de son ravitaillement. Cela nous prive
malheureusement d'un duel qui s'annonçait des plus chauds.
Montoya ravitaille pour la seconde fois et reprend la course en
seconde position, moins de 12 secondes derrière la Ferrari de Michael
Schumacher... mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises car la
Ferrari du champion du monde perd ses deux déflecteurs. L'un se
détache franchement mais l'autre reste désespérément attaché à sa
voiture. Le champion du monde lance des SOS à son stand et les mines
sont tendues... Michael rentre, ravitaille brièvement et reprend la
course en quatrième position mais sans déflecteurs. Il peut dire adieu
à une victoire qui lui semblait promise.
Mais il était dit que cette course n'était pas comme les autres car en
effet, Montoya part à la faute au 47ème tour et offre le leadership à
Coulthard qui possède 12 secondes d'avance sur Montoya. Incroyable
retournement de situation en seulement quelques tours. Raikkonen est
troisième, dans le sillage de Montoya alors que Michael Schumacher
suit à deux secondes. Viennent ensuite, Trulli, Frentzen, Alonso, R.
Schumacher; Fisichella, Villeneuve, Button, Pizzonia, Verstappen.
Il reste 6 tours dans cette course démentielle et la victoire semble
promise à David Coulthard qui possède une avance de 12 secondes...
mais derrière lui; le trio Montoya, Raikkonen, Schumacher sont roues
dans roues. C'est de la folie! Les trois pilotes sont à l'attaque mais
chacun résiste à la pression et finalement ils franchissent la ligne
d'arrivée dans cet ordre.
La victoire revient donc à l'inattendu David Coulthard qui remporte
aujourd'hui une course qui va réconcilier la F1 avec le grand public.
Montoya est second et il devance Raikkonen, M. Schumacher, Trulli,
Frentzen, Alonso, R. Schumacher, Villeneuve, Button, Verstappen et
Fisichella. A noter l'écroulement total de l'écurie BAR-Honda à partir
de la mi-course...
Cette victoire de David Coulthard, ajouté à la troisième place de
Raikkonen place l'écurie McLaren en première
place du classement du championnat de la saison 2003. Grâce à Montoya,
Williams s'en sort plutôt bien alors que la Scuderia a connu l'un de ses plus
mauvais week-end depuis bien longtemps sans pour autant que la supériorité de la
F2002 ne soit à mettre en cause.
On note que pour ce premier
grand prix, le nouveau règlement avec en particulier l'interdiction de faire le
plein d'essence entre les qualifications et la course, a permis d'obtenir un
somptueux spectacle avec de nombreux rebondissements tout au long de la course.
Certes c'est plus difficile à suivre, mais c'est bien plus passionnant que la
saison dernière, pourvu que ça continue ainsi...
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