Mercredi 17 juillet 2002
Quel est l'avenir de la F1 française ?

    A l'approche du grand prix de France qui se disputera ce week-end à Magny-Cours, on peut se demander si des pilotes français vont bientôt arriver dans la discipline reine : la F1, pour pouvoir assurer l'avenir de la F1 française.

    En effet, Jean Alesi ayant sa retraite à la fin de la saison 2001, mais aussi l'écurie Prost Grand Prix qui était dirigé par Alain Prost - qui fut l'un des meilleurs pilotes français - mais malheureusement son équipe a subi la dure lois de la F1 et a fait faillite. Il ne reste actuellement plus que le français Olivier Panis, mais le Grenoblois allant sur ses 36 ans, ne pourra pas assurer bien longtemps à lui seul le rôle de porte-drapeau. La question de la relève se pose. Elle pourrait bien être incarnée par le jeune Sébastien Bourdais, 23 ans. Au sommet de la F3000 depuis le début de la saison, ce dernier connaît des difficultés pour terminer son Championnat dans de bonnes conditions, au sein de l'équipe Super Nova.

    Bourdais aimerait accéder à la F1 mais manque de soutiens et de moyens. Il paraît loin le temps où, grâce à Elf, il y avait pléthore de pilotes nationaux, jusqu'à huit au début des années 1980. Actuellement, les prétendants au rôle de promoteur de jeunes talents se font rares.

    Même Renault, pourtant directement impliqué dans la discipline, se montre frileux, Flavio Briatore préférant s'intéresser en priorité aux espoirs étrangers.

    Sans la Fédération française du sport automobile (FFSA), et son président Jacques Régis, Sébastien Bourdais ne s'illustrerait pas en F3000 cette année. Mais, six poles et trois victoires en huit courses, ne suffisent pas, semble-t-il, à attirer l'attention et les sponsors. En France tout du moins. Car, à l'étranger, on paraît plus intéressé par la réussite de ce jeune pilote talentueux.

    Ainsi, Bourdais a-t-il pu enfin se mettre au volant d'une F1, la semaine dernière, à Valence. Arrows, en dépit de ses énormes difficultés à garantir son propre futur, a ainsi offert sa première chance au Français.

    En deux jours d'essais, une trentaine de tours le premier, soixante dix-huit le second, Sébastien Bourdais est parvenu à tourner à sept dixièmes d'un pilote de référence, l'Allemand Heinz-Harald Frentzen. Et Arrows semble prêt à aller plus loin, jusqu'à lui offrir un volant pour la prochaine saison... si toutefois l'écurie survit. Le jeune Français a séduit également Frank Williams. Une place de pilote essayeur pourrait même lui être proposée en 2003.

    Alors pourquoi une écurie 100% française qu'est Renault F1, n'est pas intéressé à prendre sous son aile ce jeune prodige qui pourrait en quelques années prétendre au titre de Champion du monde et ainsi permettre à Renault de gagner son pari en 2005 en décrochant le titre de Champion des Constructeurs. En effet Flavio Briatore est prêt à mettre gentiment Jenson Button - qui a pourtant marquer pas mal de points et qui est actuellement devant Jarno Trulli - sous prétexte qu'il cherche un pilote capable de rivaliser avec un Michael Schumacher. "Je recherche quelqu'un de spécial, comme Schumacher l'était il y a 10 ans. J'ai obtenu d'énormes satisfactions avec le succès rencontré par Michael parce qu'à l'époque, j'avais été beaucoup critiqué en me séparant de Roberto Moreno." avait-t-il déclarait la semaine dernière. Malheureusement ce jeune prodige pourrait plutôt s'appeler Fernando Alonso que Sébastien Bourdais. 

    Cependant restons confiant sur l'avenir des français en F1, et en particulier de Sébastien Bourdais qui se concentre pour l'instant à la F3000, tout d'abord en gagnant le GP de dimanche, puis le championnat qu'il domine actuellement, car c'est le meilleur moyen de se faire remarquer, et les transferts n'ont pour l'instant pas encore commencés, seules les rumeurs vont bon train.