Mardi 02 juillet 2002
Présentation du circuit de Silverstone par J. Button

    Pour son troisième Grand Prix national, Jenson Button va affronter un tracé qu'il connaît depuis toujours. Lors de sa première participation au volant d'une F1, le jeune espoir britannique avait décroché la 5ème place finale après s'être qualifié au 6ème rang. Ce fut plus compliqué l'an dernier où il se qualifié 18ème et ne pouvait faire mieux que 15ème sous le drapeau à damiers. Cette année, ses espoirs sont grands et Button espère augmenter son capital déjà gros de 10 points.

    Voici un tour de Silverstone comme il en rêve : "Sur le premier virage, le Copse Corner, j'arrive à quelque 295 km/h. L'entrée de ce droite est très difficile parce qu'on n'en voit pas le point de corde. En plus, il est très rapide : on le prend en cinquième à 235 km/h. Après avoir franchi ce premier virage, on s'engage dans l'enchaînement Becketts. J'aborde le premier gauche, la Maggotts Curve, à 295 km/h. Ensuite, je freine légèrement de 20 km/h pour attaquer le droite suivant" raconte l'Anglais.

   "Vient juste derrière un freinage beaucoup plus violent. Et pour cause, puisque le compteur passe à 210 km/h en quatrième, et ce pour absorber l'avant-dernier virage de l'enchaînement, un gauche. Pour sortir de cette enfilade, il faut encore perdre un peu de vitesse. Ainsi on passe en troisième à 175 km/h pour le droite de Becketts. Il y a ensuite un tout petit gauche, Chapel Curve, qui débouche sur la longue ligne droite de Hangar Straight et que je prends à 235 km/h en cinquième. Comme on est soumis à pas mal de forces latérales, autant vers la droite que vers la gauche, on profite de la ligne droite de Hangar Straight pour se délasser. C'est à la fin de cette droite où j'atteins la vitesse maximale sur ce circuit, soit 310 km/h" soulignait Jenson.

   "Ensuite, il faut freiner très violemment jusqu'à 190 km/h en troisième pour Stowe. A la sortie, on débarque sur une courte ligne droite dans laquelle je monte à quelque 280 km/h en cinquième. Puis je descends à 90 km/h en deuxième pour passer le virage le plus lent du tracé, le gauche du Club Corner. Le Club Corner est très compliqué. Même si je me stabilise à environ 130 km/h en troisième, il faut pouvoir compter sur toute la puissance de la monoplace pour bien sortir de cette courbe très longue. Après, on doit encore négocier une chicane, Abbey, avant laquelle on monte à 295 km/h, une vitesse similaire à celle de la ligne droite des stands" ajoutait-il.

    "Pour le gauche de Abbey, je descends à 125 km/h en deuxième. Sur un bon tour, j'espère pouvoir réaccélérer dans le droite pour en sortir à 190 km/h en troisième. Il faut rester très attentif parce que le virage suivant est l'un des plus difficiles du tracé. Il s'agit de Bridge. Dans un tour de qualification, je vais prendre Bridge à 265 km/h en cinquième. Le problème de ce virage réside dans la trajectoire à adopter. En effet, il faut rester très à droite sur la piste pour pouvoir aborder Priory, le gauche suivant, dans de bonnes conditions. Je dois aussi veiller à réduire ma vitesse pour la porter à 175 km/h en troisième" notait le pilote Renault.

   "En sortant, je monte à 215 km/h en quatrième avant de freiner pour m'engager dans le long gauche qui prolonge l'enchaînement, Brooklands. Je le franchis à 105 km/h en deuxième. En sortant, on se retrouve déjà dans les derniers virages de la piste, Luffield et Woodcote, encore un virage en deuxième avec une vitesse au point de corde comparable. La différence, c'est que c'est un droite et qu'il est plus long. La sortie est aussi très difficile et très importante : je dois réaccélérer en douceur pour contrer l'inévitable sous-virage et avoir une bonne vitesse dans la ligne droite des stands. De cette façon, je devrais pouvoir compléter mon tour en passant par la ligne d'arrivée à environ 280 km/h dans le rapport le plus élevé" concluait Button.