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Lundi 24 juin 2002
Réaction de Coulthard sur l'accrochage
avec Montoya David Coulthard n'a pas digéré son abandon du GP d'Europe, et en rejette
directement la faute sur Juan Pablo Montoya. Très en verve lors des dernières
courses, l'Ecossais appelait de ses vœux une place de dauphin de Michael
Schumacher au championnat.
David en fut bien près, aurait pu monter sur la troisième marche du podium
et s'emparer de la deuxième place au championnat pilote sans l'écart de Juan
Pablo Montoya, au premier virage du 28iè tour du GP d'Europe. Les pneus à
l'agonie, le Colombien perdit l'adhérence en abordant la cuvette du virage
serré qui délesta la roue avant gauche de sa Williams.
En abandonnant sa voiture meurtrie, Coulthard ne manquait pas d'applaudir
ironiquement son compagnon d'infortune, qui lui rendait par sémaphore son
impuissance face à l'adversité.
"Il savait que sa voiture n'était pas au mieux ; il
arrive un moment où toute lutte est inutile et impossible. Il n'y a aucune
gloire à retirer de notre double abandon. Cela est tout à fait conforme à
l'image que Montoya donne de lui en F1, mais il faut bien dire qu'il est
souvent impliqué dans des incidents."
"Je ne suis pas surpris qu'il n'ait pas
gagné plus de courses, car je pense qu'il est inconstant. Il a fait des
qualifs brillantes cette année mais il a besoin de se calmer en course.
Parfois il faut savoir se dire ”Je ne suis pas assez rapide, je te laisse
passer”. Il aurait probablement décroché un meilleur résultat en fin de
course, car nous perdions tous les deux une à deux secondes. Il faut parfois
savoir remettre les choses en perspective."
Prenant pour exemple son attitude en course l'année dernière sur le même
tracé du Nürburgring, Coulthard apporte de l'eau à son moulin.
"L'année dernière Ralf était derrière moi, mais je
l'ai laissé passer car il était le seul à pouvoir battre Michael. En le
retenant j'aurais probablement foutu ma course en l'air et quelqu'un d'autre
m'aurait passé. La course est plus que se battre pied à pied en un endroit
du circuit. Les vainqueurs se voient à l'arrivée et pas avant. Je regrette
après coup d'avoir tenté l'extérieur car le risque est bien plus élevé
qu'une manœuvre à l'intérieur. Mais cette opportunité s'est présentée à
moi car il fermait la porte dans la ligne droite – ce qui est tout a fait
normal – et je me devais donc de tenter quelque chose de différent."

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