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Mercredi 9 octobre 2002
Un tour sur le circuit du Japon avec
J. Trulli
Huitième sur la grille de départ à Suzuka l'an dernier, c'est en 1999 que
Jarno Trulli avait réalisé sa meilleure performance en qualification sur le
tracé nippon. Au volant de la Prost Peugeot AP 02, il figurait à la 7ème
place mais sera contraint à l'abandon suite à un problème moteur.
C'est en 2001 au volant de la Jordan Honda que l'Italien décrochera son
meilleur résultat en course, une modeste 8ème place. "Suzuka
est un circuit très technique et aussi un endroit où il est difficile de
trouver de bons réglages" estimait Jarno avant de nous faire vivre
un tour du circuit japonais ‘comme si vous y étiez' :
"A l'approche du premier virage, j'atteins la vitesse
maximale du circuit, même si celle-ci est parfois sujette aux caprices du
vent. Lancé à quelques 320 km/h, j'attaque le premier virage, très rapide,
en tombant un rapport, donc en 5ème et en freinant modérément pour passer
la corde à 250 km/h. Pour la courbe suivante, il faut déjà freiner beaucoup
plus fort, puisqu'on la passe en 3ème à 150 km/h. La courte ligne droite qui
s'ensuit débouche sur la portion très sinueuse derrière les stands. Il
s'agit d'une série de deux pif-paf qui requiert un pilotage très coulé et
une voiture très bien équilibrée" soulignait le pilote italien.
"Pour le premier, le virage 3, je freine un tout petit
peu. Je le prends en 4ème à 225 km/h. Sans avoir le temps de sourciller, on
arrive dans le virage 4, pour lequel on appuie légèrement sur le frein pour
passer à 185 km/h. Toujours en 4ème, je m'engage dans le virage 5, que
j'avale à quelque 200 km/h. Le sixième est un peu plus compliqué puisqu'il
est quasiment composé de deux virages différents, que je franchis à environ
170 km/h, mais en 3ème. Pour le dernier tournant de cette série, le 7ème,
j'accélère jusqu'à 230 km/h et je passe sans freiner, mais également sans
dépasser les 205 km/h en 4ème à la corde" commentait Trulli.
"Aux abords du virage 8, ma vitesse atteint les 290 km/h
dans le rapport le plus élevé, mais je dois freiner assez brutalement et
passer en 4e à 210 km/h pour bien tourner. Le virage suivant, le 9, est
beaucoup plus serré puisqu'il exige qu'on le franchisse en 2ème sans dépasser
les 130 km/h. En passant sous le pont, je monte à 270 km/h en 5ème avant
d'attaquer l'épingle. Le freinage est très compliqué puisqu'il s'agit de
perdre près de 200 km/h. En pénétrant dans la zone de freinage, on subit
encore une force latérale considérable en raison du léger tournant précédant
l'épingle. Au bout du compte, on la prend en 1ère à 70 km/h. Le 12èmee
virage est une courbe très longue que l'on avale plein pot. J'y entre à 180
km/h en 3ème pour en sortir à 295 km/h en sixième. A cause des forces en
jeu à ce point du circuit, la voiture a tendance à peiner pendant la courbe,
raison pour laquelle je n'atteint le virage 13 qu'à 300 km/h" expliquait-il.
"Ce virage, qui se prend en 4ème à 200 km/h, est très
important car il conditionne l'entrée dans le tournant suivant, le 14, à
franchir en 3ème à 150 km/h. J'aborderai normalement le virage 15 à près
de 315 km/h en sixième. Il s'agit d'un virage rapide, mais très bosselé,
que j'absorbe à quelque 290 km/h. En arrivant à la chicane, ma vitesse
viendra chatouiller les 285 km/h, mais je vais devoir freiner beaucoup pour
passer cet obstacle. Tout se prend en 1ère à 65 km/h et il ne faut pas hésiter
à monter sur les vibreurs ici-et-là. Sur le tout dernier virage, pas
vraiment compliqué, je cherche à accélérer pour en sortir à environ 270
km/h en 5 e et pour passer la ligne d'arrivée à 310 km/h en sixième"
concluait Jarno.

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